Connais-tu la fontaine Amédée-Larrieu ? Elle trône en lieu et place Amedée-Larrieu à l’intersection des rues Belfort et des rues de Belleville et savais-tu que cette fontaine, telle que tu la découvres, est la fontaine qui a remporté le premier prix d’un concours ?
Raoul Verlet obtient le 1er prix avec cette sculpture
C’est en 1897 que le fils du préfet Amédée Larrieu légua au nom de son père une somme d’argent afin que soit édifié, en lieu et place de cet endroit, une fontaine publique.
Afin d’avoir la meilleure proposition possible un concours fut organisé et ce n’est pas moins de 23 projets différents qui furent présentés pour remplir majestueusement cette place. Le premier prix fut accordé à Raoul Verlet pour son œuvre intitulée « Burdigala« .
Une allégorie de la ville
Dans le goût baroque, cette sculpture présente une femme (représentant la ville) entourée d’angelots et de satyres, le tout posé sur une énorme coquille. Cette fontaine massive, exprime à elle seule la dualité qui s’exprime à nos portes. Les tentations, les péripéties d’une ville qui se mue et se transforme pour en donner le meilleur… comme le pire.
Une sculpture qui a faillit être déplacée
En 1900, au Salon parisien, une maquette de cette fontaine fut présentée et obtient une médaille d’honneur ce qui fit se demander au conseil municipal s’il ne fallait pas à cette fontaine, un endroit encore plus en vue.
L’idée ne plût pas du tout ! Et, fut très vite abandonnée tant les habitants du quartier s’étaient attachés à cette sculpture.
Rocaille et Art Nouveau
Lorsque l’on se trouve sur cette place et que l’on regarde cette fontaine, on ne peut s’empêcher de penser que l’ensemble de cette place est une composition savamment orchestrée tant le marché en arrière-plan, avec son décor naturaliste et ses grilles en fontes crée un mariage habile et savoureux.
Cette place, paisible, magnifique et parfois injustement méconnue, est un joyau à n’en point douter.